JIHAKUSection 1 : Naissance
3) Réveil au piano en tant que collégien :Aprés avoir pu arrêter le piano, je ne me suis plus jamais assis devant un piano.
J'étais un garçon odieux chaque jour.
Quand j'ai eu quatorzes ans, je me suis lié d'amitié avec un garçon particulier.
Tous les garçons avec lesquels je jouait venaient de milieux sociaux différents, et on pouvait dire qu'un bon nombre d'entre eux n'étaient pas trés fréquentables.
Leurs familles étaient étranges, sauvages, et ils songeaient toujours à s'enfuir, à partir vers un monde extérieur.
Il n'y avaient quasiment personne d'autre dans mes fréquentations que des garçons qui se sentaient ainsi.
Mais lui était le seul à être différent. Sa pensée était différente chaque jour. Même si il était trés espiègle, il ne pensait jamais à s'enfuir. Il avait des arguments vraiment horribles. Avant de les connaître, je me suis surpris à l'apprécier et à passer plus de temps avec lui.
Un jour où nous séchions l'école, il m'a dit "Mes parents ne sont pas à la maison actuellement, si on allait chez moi ?"
Avant cela je n'étais jamais allé chez lui.
Comme il disait tout le temps "Mes parents sont trés stricts" je ne savais même pas dans quel quartier sa maison se trouvait.
La première fois que nous sommes allés dans sa maison, je trouvait que c'était un manoir. La porte était imposante et c'était la première fois que j'étais confronté à une famille aussi influente et opulente.
Je ne l'ai réalisé qu'a ce moment là. Donc je ne voulais alors montrer ma maison à personne. Aller avec un compagnon comme lui était clairement trés différent.
Nous sommes entrés par le jardin et dans la pièce située juste en face de nous se trouvait un grand piano.
Ce piano était de loin plus grand et majestueux que celui que nous avions dans la salle de musique de l'école.
"A qui appartient-il ?" ai-je demandé sans réfléchir.
Et il dit nonchalamment "C'est le mien".
-"Menteur !"
-"Absolument pas, c'est la vérité".
Pendant qu'il disait cela il ouvrit silencieusement le couvercle du piano et commenca soudainement à jouer.
Je ne pouvais pas le croire. Mon compagnon avec lequel je faisais toutes mes bêtises jouait du piano ! Et en plus de cela il était trés doué !
"Mes parents sont professeurs de musique, alors depuis que je suis tout petit ils m'apprennent à jouer du piano" dit-il.
J'ai alors décidé d'être franc avec lui.
"Pour te dire la vérité je joue du piano aussi".
Alors, j'ai tenté de lui montrer ma manière de jouer.
Mais mon niveau n'avait rien d'exceptionnel. Même si je savais que nous avions été élevés de la même manière, son niveau surpassait certainement le mien et de loin.
Mes capacités ne pouvaient même pas être mentionnées.
J'avais arrêté le piano à onzes ans et cela faisait trois ans que je n'avais plus joué, alors où est la surprise? à quoi devais-je m'attendre?
En voulant effacer les différences entre nous, je ne fit rien d'autre que de me blesser.
Je ressentis une forte détermination de ne pas perdre face à lui.
Je hais perdre.
J'ai couru au magasin de musique de la ville et j'ai cherché tous les morceaux de piano. Des partitions de piano, elles étaient classées par rang et par niveau de difficulté.
Le morceau que mon ami m'avait joué était d'un niveau trés haut et d'un rang difficile, autour de D ou E.
Pour le dépasser je me devais de jouer du niveau A ou B. Même me contenter du niveau C était hors de question. Achetant toutes les partitions d'un niveau supérieur à E, je rentra chez moi et depuis ce jour m'entraina au piano comme un forcené.
Je ne voulais pas perdre, c'est tout. Ce n'est pas car je commencais à apprécier le piano. Je n'allais même plus à l'école, je ne faisais que m'entraîner.
Tellement que je ne dormais même plus.
Je me suis tellement immergé dans mon apprentissage du piano que mes parents trouvèrent cette soudaine inspiration incroyablement étrange, et alors que par le passé ils devaient me dire de m'entraîner, ils me hurlaient maintenant "Arrête-toi tout de suite!".
voila le 3ème! avec le déclic pour Gackt de ne pas vouloir perdre et surement ce qui l'a amené à devenir musicien.