JIHAKUSection 1 : Naissance
2) Une éducation musicale spartiate :Aussi loin que je m'en souvienne, l'environnement qui m'entourait a rendu naturel le fait pour moi de jouer du piano.
J'ai commencé à trois ans, mon père jouait de la trompette et mes deux parents eurent la même idée que de me faire apprendre le piano.
Ma maison était trés classique. Il y avait beaucoup d'instruments orchestraux. Cependant il y eut plus tard un tango. C'est une histoire amusante mais...
Du fait que je ne pouvais pas regarder la télévision, je ne connaissais absolument rien du Rock en lui-même.
Mon père aimait aussi beaucoup l'enka (musique japonaise traditionnelle). Néanmoins il n'en écoutait jamais à la maison mais toujours quand il conduisait.
Sa voiture sentait toujours trés fort le parfum et pour moi, qui était malade en voiture, ça ressemblait à de la torture.
C'était vraiment comme lorsque l'on est saoul. L'enka était donc ce que j'entendais lorsque je me sentais malade et saoul.
Je voulais me dépêcher et sortir de la voiture. Je mettais mes mains sur mes oreilles et priait pour que je puisses sortir.
Juste à cause de l'enka je me suis habitué à faire cela, je détestais vraiment l'enka.
Maintenant quand je l'écoute, c'est une belle mélodie. Mais quand j'étais jeune je ne faisais pas attention aux paroles et la musique japonaise elle-même était incompatible avec moi.
Dans mon carnet de musique apparaissent beaucoup de musiques d'enfants, de comptines, chansons et accords mineurs. Pourquoi la musique japonaise est-elle si sombre et dépressive ? Toutes les mélodies sont tristes.
A côté de ça les morceaux orchestraux classiques sont violents et dynamiques. Vifs. Inévitablement je devenais plus attiré par la musique étrangère que par la musique japonaise.
Le professeur qui commenca à m'éduquer depuis mes trois ans était quelqu'un de bien. J'adorais le piano. Peut-être car c'était amusant de voir ce professeur. Je l'aimais tellement que je ne me plaignais jamais d'apprendre.
Cependant, lorsque je suis entré à l'école élémentaire les leçons de piano devinrent désagréables.
J'ai commencé à avoir des doutes et à me poser des questions lorsque j'avais sept ans. Jouer du piano devenais une honte pour moi.
Je ressentais fortement: "je suis fait pour cela". C'était un sentiment d'agonie. Nous avons déménagés quelques fois, et l'un aprés l'autre mes professeurs changeaint. Ce fut l'une des raisons qui me firent détester le piano.
A sept ans ce fut l'âge où je me suis noyé dans l'océan n'est-ce pas ?
Depuis lors, mon monde est devenu comme une galerie ouverte.
Quelques soient les professeurs que j'avaient à ce moment, ils me frappaient. Je me faisais tapper sur le bras et l'épaule. "Est-ce que tu as envie de le faire ?" disaient-ils d'une voix froide.
Dans mon coeur la résistance s'intensifiait. Je voulais arrêter le piano. Mais mes parents ne me le permettait pas. Je me demandais comment je pourrais arrêter.
La seule chose que je pouvais faire était de me fait détester par mon professeur. J'enroula une chaine autour de la porte d'entrée et je la relia à la clé de manière à ce que personne ne puisse rentrer de l'extérieur.
Il me traita d'idiot et me jeta une pierre. Je l'avais rendu furieux mais tout ce que je voulais lui faire dire c'était: "cet enfant est irresponsable, faites-le arrêter". Je voulais aussi que mes parents pensent: "son professeur n'est pas à la maison".
Mon rêve devint réalité et je put arrêter le piano à l'âge de onzes ans.
et voila la 2ème !!!